Beleid en debat

Frank Berendse (Wageningen Universiteit) in de Tweede Kamer: De akkervogels verdwijnen door het gebruik van bestrijdingsmiddelen

Uit recent onderzoek van Wageningen Universiteit en andere Europese universiteiten is gebleken dat pesticiden in de intensieve akkerbouw een negatief effect hebben op de biodiversiteit van wilde planten, kevers en broedvogels (zie bijlage). ‘Het gebruik van insecticiden en fungiciden blijkt consistent een groot negatief effect te hebben op de biodiversiteit. Die uitkomsten zijn zeer robuust’, stelt Frank Berendse,hoogleraar Natuurbeheer en plantenecologie in Wageningen. Een verdubbeling van de agrarische productie, van 4 naar 8 ton per hectare, leidt gemiddeld tot een halvering van het aantal wilde plantensoorten en het verlies van een derde van het aantal soorten loopkevers en broedvogels. Op 3 november 2010 deed Prof. Frank Berendse verslag van de resultaten van het onderzoek tijdens een rondetafelgesprek van de Vaste commissie van Economische zaken, Landbouw en Innovatie (zie bijlage). De gevolgen voor de Nederlandse akkervogels zijn catastrofaal. De grauwe gors en de ortolaan zijn inmiddels verdwenen en het paapje komt als akkervogel niet meer voor. Korhoenders en kwartelkoningen zijn ook zo goed als uitgestorven. De geelgors is verdwenen uit het westen en noorden van het land. Andere tot voor kort wijd verspreide akkervogels (patrijs, veldleeuwerik en kievit) verliezen in razend tempo terrein. De cijfers uit Vlaanderen zijn ook weinig hoopgevend: traditionele akkervogels zoals Patrijs, Veldleeuwerik, Grauwe Gors, Geelgors en Ringmus vertonen een afname van -50 tot zelfs -95 % op 30 jaar tijd. Ook in Luxemburg zijn akkervogels uitgestorven (korhoen, grauwe gors) of worden met uitsterven bedreigd (paapje, kievit, kwartelkoning).

The use of imidacloprid as a systemic insecticide to trees is associated with adverse effects on non-target insects and earthworms

Imidacloprid can be applied as a systemic insecticide to trees by direct stem injections or by soil injections and drenches, and be indirectly introduced to aquatic systems via leaf fall or leaching, which may pose a risk to natural decomposer organisms. When applied directly to aquatic microcosms to simulate leaching from soils, imidacloprid was shown to be highly toxic to aquatic insects. Imidacloprid at realistic field concentrations in maple leaves had adverse effects on aquatic insects and earthworms. Imidacloprid at realistic concentrations in leaves can inhibit leaf litter breakdown through adverse effects on decomposer invertebrates. When imidacloprid is applied as a systemic insecticide to the soil around trees it may cause adverse effects on earthworms.

Des pesticides pointés du doigt dans l’anéantissement des abeilles au Royaume Uni. Des suspicions supplémentaires désignent les néonicotinoïdes.

Pesticides fingered in UK honeybee wipeout - Further suspicion falls on neonicotinoids
Des pesticides pointés du doigt dans l’anéantissement des abeilles au Royaume Uni. Des suspicions supplémentaires désignent les néonicotinoïdes.

De nouvelles études apparaissent confirmer les suspicions selon lesquelles le groupe des pesticides néonicotinoïdes est en définitive en partie responsable du dramatique déclin de nombre d’abeilles au Royaume Uni rapporte The Telegraph. Une organisation anglaise de conservation des insectes, Buglife, et l’association anglaise Soil Conservation ont rassemblé un certain nombre de travaux de recherche revus par un comité de lecture par des pairs, qui démontrent les dommages à long terme des néonicotinoïdes sur la santé et le cycle biologique des abeilles par l’atteinte du système nerveux. ("The impact of neonicotinoid insecticides on bumblebees, honey bees and other non-target invertebrates" by Vicky Kindemba. NdT). Matt Shardlow, Directeur exécutif de Burglife dit : « D’autres pays ont déjà pris des arrêtés d’interdiction pour éviter que les néonicotinoïdes nuisent aux abeilles. C’est, jusqu’ici, la revue la plus détaillée des preuves scientifiques et elle a révélé un grand nombre de dommages que peuvent causer ces poisons ». Peter Melchett, directeur de Soil Association, ajoute : « Le Royaume Uni est célèbre pour son approche laxiste pour la sécurité concernant les pesticides, dans l’Union européenne. Le rapport de Buglife montre que cette attitude met en danger les services de la pollinisation vitaux pour l’agriculture. »

Bat populations declining at alarming rates worldwide

In the last few decades bat populations have been declining at alarming rates worldwide. Bats remain the most endangered land mammal in the United States. An important factor could be increased use of pesticides, both in agriculture and in the treatment of building materials against pests. Bats are the primary predators of night-flying insects and will live or relocate to areas where there are lots of insects.

Behind Mass Die-Offs, Pesticides Lurk as Culprit

BY SONIA SHAH

For decades, toxicologists have accrued a range of evidence showing that low-level pesticide exposure impairs immune function in wildlife, and have correlated this immune damage to outbreaks of disease. In the past dozen years, three new diseases have decimated populations of amphibians, honeybees, and — most recently — bats. Increasingly, scientists suspect that low-level exposure to pesticides could be contributing to this rash of epidemics. The recent spate of widespread die-offs began in amphibians. Scientists discovered the culprit — an aquatic fungus called Batrachochytrium dendrobatidis, of a class of fungi called “chytrids” — in 1998. Its devastation, says amphibian expert Kevin Zippel, is “unlike anything we’ve seen since the extinction of the dinosaurs.” Over 1,800 species of amphibians currently face extinction. There is a strong correlation between pesticide use and declining amphibian populations. Six years after scientists discovered the fungal assault on amphibians, a mysterious plague began decimating honeybees.

L’effondrement des populations d’insectes à l’origine du déclin des moineaux domestiques. Traduction Christian Pacteau.

Insect crash at root of house sparrow decline, Birder's Magazine, 20 November 2008

La population du Royaume Uni du moineau domestique a décliné de 68% depuis 1977. Bien qu’encore relativement abondant dans les petites villes campagnardes et au bord de la mer l’oiseau est disparu de nombreuses grandes villes incluant le centre de Londres d’où l’espèce est virtuellement disparue. Les moineaux domestiques sont aussi disparus de Bristol, Edinburgh, Dublin, aussi bien que de Hambourg, Prague et Moscou. Aujourd’hui, selon un étude scientifique à paraître dans un prochain numéro du Journal de Animal Conservation, il existe une théorie convaincante : le déclin des insectes.

Les pesticides et le déclin des oiseaux des milieux agricoles

Farmland bird decline and pesticides
Author : Dr. Sue Armstrong Brown
Pesticides et déclin des oiseaux des milieux agricoles

60% des espèces d’oiseaux d’Europe vivent en milieu agricole. Les pesticides détruisent les invertébrés : insectes, scarabées, araignées (plus globalement : les arthropodes dont les insectes et les annélides NdT) une ressource alimentaire importante pour les poussins. Les herbicides font disparaître les graines des plantes sauvages – une ressource alimentaire particulièrement importante durant les mois d’hiver. Les herbicides réduisent aussi les populations d’invertébrés par élimination des plantes hôtes. Une corrélation temporelle frappante entre le début du déclin et l’usage des pesticides existe pour les moineaux friquets, les tourterelles des bois, le bouvreuil, la grive musicienne, le moineau domestique, le vanneau, le bruant des roseaux, l’alouette des champs, la linotte mélodieuse, les hirondelles, le merle et l’étourneau.

Diminution d’arthropodes du sol par l’application répétée annuellement d’imidaclopride

Suppression of soil-active arthropods by repeated yearly imidacloprid applications
Author: D.C. Peck (2009) Pedobiologia 52, 287-299

Diminution d’arthropodes du sol par l’application répétée annuellement d’imidaclopride

Une étude a été conduite sur une période de 3 ans sur une pelouse expérimentale pour détecter, mesurer et comparer les effets d’une substance de contrôle du ver blanc (coléoptère) sur l’abondance des arthropodes du sol. Les effets à court terme (ceux causés par une seule application) et les effets cumulatifs (ceux attribués aux applications annuelles répétées) ont été évalués pour cinq types différents de substances de contrôle : trichlorfon (un insecticide de contact organophosphate), l’imidaclopride (un insecticide systémique néonicotinoïde), l’halofenozide, des nématodes entomopathogènes et du soufre élément.

Un effet à court terme cohérent résultant d’applications individuelles n’a pas été détecté. Mais les résultats de trois applications annuelles consécutives d’imidaclopride sur une même parcelle a fait diminuer les populations d’hexapodes, de collemboles, de thysanoptères, et de coléoptères adultes de 54 à 62%. Le trichlorfon, l’halofénozide, le soufre et les nématodes n'eurent aucun impact perceptible sur l'abondance des arthropodes non cibles mesurée dans cette étude. Le fait que l’imidaclopride ait un impact environnemental plus élevé que le trichlorfon peut être dû à sa persistance dans le sol.