L’effondrement des populations d’insectes à l’origine du déclin des moineaux domestiques. Traduction Christian Pacteau.

Insect crash at root of house sparrow decline, Birder's Magazine, 20 November 2008

La population du Royaume Uni du moineau domestique a décliné de 68% depuis 1977. Bien qu’encore relativement abondant dans les petites villes campagnardes et au bord de la mer l’oiseau est disparu de nombreuses grandes villes incluant le centre de Londres d’où l’espèce est virtuellement disparue. Les moineaux domestiques sont aussi disparus de Bristol, Edinburgh, Dublin, aussi bien que de Hambourg, Prague et Moscou. Aujourd’hui, selon un étude scientifique à paraître dans un prochain numéro du Journal de Animal Conservation, il existe une théorie convaincante : le déclin des insectes.

Basée sur une recherche conduite dans le Leicester, les scientifiques de la RSPB de l’Université de Montfort de Leicester et les naturalistes anglais ont montré que les poussins de moineaux domestiques meurent de faim dans leurs nids parce que les parents ne trouvent pas assez d’insectes pour les nourrir. Tant de poussins meurent que le niveau de population des oiseaux est en déclin total.

« Où il y a peu d’insectes, les jeunes moineaux domestiques meurent probablement » dit le responsable du journal indépendant. « Les jeunes de moineaux domestiques ont besoin d’insectes plutôt que des graines, des cacahuètes ou du pain pour survivre. »

Les populations d’invertébrés déclinent en général et celles des insectes en particulier sont l’objet d’un article sérieux dans le journal du début de semaine. « Il y a plus d’extinctions parmi les invertébrés que dans tous les autres groupes, et une très grande proportion des espèces sont en déclin, et le déclin est plus important que pour les plantes, les oiseaux, et les mammifères pour lesquels il existe des données » dit Matt Shardlow, directeur de Buglife, l’Invertebrate conservation trust.

Des exemples sont donnés par le Journal Indépendant.

Les 2/3 des espèces de teignes du Royaume Uni ont décliné au cours des 40 dernières années, certains dans des proportions considérables.

70% des 58 espèces de papillons du Royaume Uni ont décliné dans les 30 dernières années.

Des 25 espèces de bourdons traditionnellement présents au Royaume Uni 3 sont déjà éteintes et 4 font l’objet d’un plan d’action : "UK Biodiversity Action Plan species" en considération de leur statut précaire.

Parmi les insectes, l’abondance des mouches de mai semble avoir chuté des 2/3 durant les 50 dernières années.

Au moins 250 des plus de 4000 espèces des scarabées n’ont pas été revues depuis 1970.

« Un très grave problème est que de nombreux invertébrés sont hautement spécialisés dans leurs besoins, » dit Shardlow. « Ils ne peuvent plus vivre nulle part, ils ont besoin d’un habitat spécifique caractéristique et souvent ces habitats caractéristiques sont maintenant hautement fragmentés et isolés comme les fenlands (Est de l’Angleterre NdT) et les anciennes forêts ».

Source: Birder's Magazine, 20 November 2008
http://bwfov.typepad.com/birders_world_field_of_vi/2008/11/insect-crash…