Des pesticides pointés du doigt dans l’anéantissement des abeilles au Royaume Uni. Des suspicions supplémentaires désignent les néonicotinoïdes.

Pesticides fingered in UK honeybee wipeout - Further suspicion falls on neonicotinoids
Des pesticides pointés du doigt dans l’anéantissement des abeilles au Royaume Uni. Des suspicions supplémentaires désignent les néonicotinoïdes.

De nouvelles études apparaissent confirmer les suspicions selon lesquelles le groupe des pesticides néonicotinoïdes est en définitive en partie responsable du dramatique déclin de nombre d’abeilles au Royaume Uni rapporte The Telegraph. Une organisation anglaise de conservation des insectes, Buglife, et l’association anglaise Soil Conservation ont rassemblé un certain nombre de travaux de recherche revus par un comité de lecture par des pairs, qui démontrent les dommages à long terme des néonicotinoïdes sur la santé et le cycle biologique des abeilles par l’atteinte du système nerveux. ("The impact of neonicotinoid insecticides on bumblebees, honey bees and other non-target invertebrates" by Vicky Kindemba. NdT). Matt Shardlow, Directeur exécutif de Burglife dit : « D’autres pays ont déjà pris des arrêtés d’interdiction pour éviter que les néonicotinoïdes nuisent aux abeilles. C’est, jusqu’ici, la revue la plus détaillée des preuves scientifiques et elle a révélé un grand nombre de dommages que peuvent causer ces poisons ». Peter Melchett, directeur de Soil Association, ajoute : « Le Royaume Uni est célèbre pour son approche laxiste pour la sécurité concernant les pesticides, dans l’Union européenne. Le rapport de Buglife montre que cette attitude met en danger les services de la pollinisation vitaux pour l’agriculture. »

Des études scientifiques antérieures suggèraient un lien possible entre d’une part les néonicotinoïdes, l’imidaclopride, et, d’autre part, la perturbation « des systèmes de communication et de navigation sophistiqués » des abeilles. Dès le début de cette année en raison des craintes concernant ces substances chimiques la COOP a été prompte à interdire tous les néonicotinoïdes sur ses 70 000 acres de terres en Angleterre et en Ecosse jusqu’à ce que soit démontré l’absence de danger (de ces pesticides).

L’Allemagne, l’Italie et la Slovénie ont de même l’année dernière interdit tous les néonicotinoïdes en réponse à la crise des abeilles, tandis que les agriculteurs français ne sont plus en mesure d’employer les semences enrobées pour le tournesol pour dix ans.

Matt Shardlow, Directeur Exécutif de Buglife a déclaré: "D’autres pays ont déjà pris des interdictions pour empêcher les néonicotinoïdes de nuire aux abeilles. C’est, jusqu’ici, la revue la plus détaillée des preuves scientifiques et elle a révélé un grand nombre de dommages que peuvent causer ces poisons. »

Peter Melchett, directeur de Soil Association, ajoute : « Le Royaume Uni est célèbre pour son approche la plus laxiste pour la sécurité concernant les pesticides dans l’Union européenne. Le rapport de Buglife montre que cette attitude met en danger les services de la pollinisation vitaux pour l’agriculture. »

Cependant, M. Julian Little de Bayer CropScience – lequel fabrique les semences de colza enrobées de pesticides Chinook, contenant de l’imidaclopride - dit que les pesticides "ne sont pas approuvés s’il est constaté qu'ils ont des effets sur les insectes telles les abeilles".
Il a insisté: «Lorsqu'il s'agit de santé de l'abeille, les pesticides n’en sont pas la cause, c’est la maladie. »
Si le Dr Little a raison cela reste à déterminer. Les première conclusions du Department for Environment, Food And Rural Affairs, sur la cause de l'effondrement de population des abeilles suggère "l'implication possible du temps anormalement humide - qui a pu entraver la capacité des abeilles à collecter suffisamment de nourriture pour survivre à l'hiver - couplée avec le champignon unicellulaire Nosema, qui pourrait avoir profité du confinement induit par les pluies et de l’état de stress pour se propager et entraîner un effet mortel " omme nous l'avions formulé en janvier.

Traduction : Christian Pacteau

Bron: Biology, 9 September 2009
http://www.theregister.co.uk/2009/09/09/honeybee_pesticide_report/
Telegraph Article of 9 September 2009
http://www.telegraph.co.uk/earth/wildlife/6157395/Pesticides-blamed-for-...
The report "The impact of neonicotinoid insecticides on bumblebees, honey bees and other non-target invertebrates" by Vicky Kindemba downloaded from Buglife website
http://www.buglife.org.uk/Resources/Buglife/Neonicotinoid%20insecticides...