Insecticides

UK Tree Sparrow population crashed by 95% between 1974 and 1999

There has been a massive 95% decline in the UK Tree Sparrow Passer montanus population between 1974 and 1999. The nestling diet of Tree Sparrows is largely composed of invertebrates. It is possible that due to agricultural intensification in the late 20th century and increased use and effectiveness of insecticides there has been a decline in invertebrate prey, rendering large areas of farmland as suboptimal breeding habitat for Tree Sparrows.

Starling in decline throughout Europe over the last two decades

Starling Sturnus vulgaris populations have declined throughout Europe over the last two decades. The Starling is commonest in urban and farmland habitats, though density in the latter is much lower. Soil and ground-dwelling invertebrates, particularly leatherjackets (tipulid larvae) and earthworms, are the main prey of Starlings. The use of insecticides on grassland is targeted partly at tipulids, which may have reduced foraging opportunities for Starlings.

Des pesticides pointés du doigt dans l’anéantissement des abeilles au Royaume Uni. Des suspicions supplémentaires désignent les néonicotinoïdes.

Pesticides fingered in UK honeybee wipeout - Further suspicion falls on neonicotinoids
Des pesticides pointés du doigt dans l’anéantissement des abeilles au Royaume Uni. Des suspicions supplémentaires désignent les néonicotinoïdes.

De nouvelles études apparaissent confirmer les suspicions selon lesquelles le groupe des pesticides néonicotinoïdes est en définitive en partie responsable du dramatique déclin de nombre d’abeilles au Royaume Uni rapporte The Telegraph. Une organisation anglaise de conservation des insectes, Buglife, et l’association anglaise Soil Conservation ont rassemblé un certain nombre de travaux de recherche revus par un comité de lecture par des pairs, qui démontrent les dommages à long terme des néonicotinoïdes sur la santé et le cycle biologique des abeilles par l’atteinte du système nerveux. ("The impact of neonicotinoid insecticides on bumblebees, honey bees and other non-target invertebrates" by Vicky Kindemba. NdT). Matt Shardlow, Directeur exécutif de Burglife dit : « D’autres pays ont déjà pris des arrêtés d’interdiction pour éviter que les néonicotinoïdes nuisent aux abeilles. C’est, jusqu’ici, la revue la plus détaillée des preuves scientifiques et elle a révélé un grand nombre de dommages que peuvent causer ces poisons ». Peter Melchett, directeur de Soil Association, ajoute : « Le Royaume Uni est célèbre pour son approche laxiste pour la sécurité concernant les pesticides, dans l’Union européenne. Le rapport de Buglife montre que cette attitude met en danger les services de la pollinisation vitaux pour l’agriculture. »

Behind Mass Die-Offs, Pesticides Lurk as Culprit

BY SONIA SHAH

For decades, toxicologists have accrued a range of evidence showing that low-level pesticide exposure impairs immune function in wildlife, and have correlated this immune damage to outbreaks of disease. In the past dozen years, three new diseases have decimated populations of amphibians, honeybees, and — most recently — bats. Increasingly, scientists suspect that low-level exposure to pesticides could be contributing to this rash of epidemics. The recent spate of widespread die-offs began in amphibians. Scientists discovered the culprit — an aquatic fungus called Batrachochytrium dendrobatidis, of a class of fungi called “chytrids” — in 1998. Its devastation, says amphibian expert Kevin Zippel, is “unlike anything we’ve seen since the extinction of the dinosaurs.” Over 1,800 species of amphibians currently face extinction. There is a strong correlation between pesticide use and declining amphibian populations. Six years after scientists discovered the fungal assault on amphibians, a mysterious plague began decimating honeybees.

L’effondrement des populations d’insectes à l’origine du déclin des moineaux domestiques. Traduction Christian Pacteau.

Insect crash at root of house sparrow decline, Birder's Magazine, 20 November 2008

La population du Royaume Uni du moineau domestique a décliné de 68% depuis 1977. Bien qu’encore relativement abondant dans les petites villes campagnardes et au bord de la mer l’oiseau est disparu de nombreuses grandes villes incluant le centre de Londres d’où l’espèce est virtuellement disparue. Les moineaux domestiques sont aussi disparus de Bristol, Edinburgh, Dublin, aussi bien que de Hambourg, Prague et Moscou. Aujourd’hui, selon un étude scientifique à paraître dans un prochain numéro du Journal de Animal Conservation, il existe une théorie convaincante : le déclin des insectes.

Le devenir de l'imidaclopride dans l'environnement

Environmental Fate of Imidacloprid
Le devenir de l’imidaclopride dans l’environnement

Le devenir et la persistance (dans l’environnement NdT) d’un insecticide largement utilisé, l’imidaclopride, suscitent des inquiétudes pour le long terme. Les chiffres des ventes de 2005 en Allemagne des insecticides montrent non seulement que l’imidaclopride est l’une des matières actives des plus utilisés, que ce composé est aussi des plus toxiques pour les abeilles, des plus persistants dans les sols avec une lixiviation (capacité à être lessivé par l’eau puis à percoler en solution dans les sols NdT) plus importante que la plupart des autres pesticides utilisés dans ce pays. Les autres insecticides néonicotinoïdes tels le clothianidine et le thiaméthoxam ont les mêmes propriétés défavorables.

Les pesticides et le déclin des oiseaux des milieux agricoles

Farmland bird decline and pesticides
Author : Dr. Sue Armstrong Brown
Pesticides et déclin des oiseaux des milieux agricoles

60% des espèces d’oiseaux d’Europe vivent en milieu agricole. Les pesticides détruisent les invertébrés : insectes, scarabées, araignées (plus globalement : les arthropodes dont les insectes et les annélides NdT) une ressource alimentaire importante pour les poussins. Les herbicides font disparaître les graines des plantes sauvages – une ressource alimentaire particulièrement importante durant les mois d’hiver. Les herbicides réduisent aussi les populations d’invertébrés par élimination des plantes hôtes. Une corrélation temporelle frappante entre le début du déclin et l’usage des pesticides existe pour les moineaux friquets, les tourterelles des bois, le bouvreuil, la grive musicienne, le moineau domestique, le vanneau, le bruant des roseaux, l’alouette des champs, la linotte mélodieuse, les hirondelles, le merle et l’étourneau.

Diminution d’arthropodes du sol par l’application répétée annuellement d’imidaclopride

Suppression of soil-active arthropods by repeated yearly imidacloprid applications
Author: D.C. Peck (2009) Pedobiologia 52, 287-299

Diminution d’arthropodes du sol par l’application répétée annuellement d’imidaclopride

Une étude a été conduite sur une période de 3 ans sur une pelouse expérimentale pour détecter, mesurer et comparer les effets d’une substance de contrôle du ver blanc (coléoptère) sur l’abondance des arthropodes du sol. Les effets à court terme (ceux causés par une seule application) et les effets cumulatifs (ceux attribués aux applications annuelles répétées) ont été évalués pour cinq types différents de substances de contrôle : trichlorfon (un insecticide de contact organophosphate), l’imidaclopride (un insecticide systémique néonicotinoïde), l’halofenozide, des nématodes entomopathogènes et du soufre élément.

Un effet à court terme cohérent résultant d’applications individuelles n’a pas été détecté. Mais les résultats de trois applications annuelles consécutives d’imidaclopride sur une même parcelle a fait diminuer les populations d’hexapodes, de collemboles, de thysanoptères, et de coléoptères adultes de 54 à 62%. Le trichlorfon, l’halofénozide, le soufre et les nématodes n'eurent aucun impact perceptible sur l'abondance des arthropodes non cibles mesurée dans cette étude. Le fait que l’imidaclopride ait un impact environnemental plus élevé que le trichlorfon peut être dû à sa persistance dans le sol.

Derrière la multitude des morts les pesticides se dissimulent comme des coupables.

Behind Mass Die-offs Pesticides Lurk as Culprit
Sonia SHAH, Environnement 360, 07 JAN 2010 : Report
http://e360.yale.edu/content/feature.msp?id=2228

Derrière la multitude des morts les pesticides se dissimulent comme des coupables

Durant les douze dernières années, trois nouvelles maladies ont décimé les populations d’amphibiens, d’abeilles, et, plus récemment, de chauve-souris.
De plus en plus, des scientifiques suspectent que l’exposition aux faibles doses de pesticides pourrait contribuer à cette éruption d’épidémies.